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Point sur la situation

Actions pour que le Marrakech ne transporte plus d'expulsés

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On estime à plus de 800 le nombre de personnes séjournant au centre de rétention chaque année. 450 seraient reconduites à la frontière Marocaine par le Marrakech. Les autres emprunteraient les moyens de transports existant vers le pays de destination.
Ces chiffres, supérieurs à ceux de l'année 1997, proviennent d'un rapport de la CIMADE Sète effectué en 1998. On peut certainement penser que les derniers chiffres sont en deçà de la situation actuelle, puisque le nombre de reconduites semblerait avoir augmenté depuis 1997.

Jusqu'à l'expulsion de Farid, il n'y avait eu que deux ou trois tentatives d'opposition à des reconduites. La mobilisation autour du cas "Farid" ainsi que celle du cas de Mustapha (jeudi 05 avril 2001), ont relancé la mobilisation autour des expulsions par le Marrakech.
Le Bateau le Marrakech appartient à la Compagnie Marocaine de Navigation COMANAV, détenue par la famille royale du Maroc. Nous pensions donc qu'il n'y avait rien à espérer de ce côté là et aucune mobilisation n'avait été faite dans cette direction. Pourtant, nous avons découvert dans un article du "Midi Libre" du 7 avril 2001, le fonctionnement de la COMANAV, et surtout la gêne que représentaient nos actions pour cette compagnie.

La mobilisation autour de Farid nous a révélé que la Compagnie Marocaine de Navigation, refusait d'embarquer des passagers "turbulents", qui pourraient nuire à son image et occasionner un mécontentement des autres passagers. Ce sera donc le refus du commandant du Marrakech qui empêchera son expulsion par le bateau ce jour là.
La mobilisation autour de Mustapha, la détermination du collectif Bordelais ainsi que les orgas et particuliers de Sète et Montpellier, permettront le blocage pendant trois heures du bateau ; révélant ainsi les préoccupations commerciales de la COMANAV. La détermination des élus PCF locaux (voir la déclaration de F. Liberti et la lettre de J. Blin) ce jour là et à la suite de cette mobilisation ont appuyé nos revendications.
Depuis Mustapha, la Compagnie Marocaine de Navigation nous dit ne plus accepter à bord du Marrakech de "reconduits" à la frontière. Le responsable de la PAF (Police des Airs et des Frontière) confirme cette information, mais rappelle que ce n'est que momentané, le temps de régler des questions d'ordre juridique.
Nous n'avons aucun moyen de contrôle sur la véracité de ces déclarations, le centre de rétention étant depuis un mois en travaux. Il augmente sa capacité d'accueil (actuellement de 20 places) et se dote d'une zone d'attente. Sa réouverture est prévue le 18 mai.
Il semble aujourd'hui possible d'obtenir l'arrêt des expulsions par le Marrakech, ce qui serait une belle victoire, même si c'est pour des raisons commerciales plutôt qu'éthiques. C'est dans ce sens que nous avions organisé une manifestation le samedi 21 avril 01, devant le Marrakech (articles du Midi-Libre et de l'Hérault du Jour du 22 avril 2001). La mobilisation des forces de l'ordre nous a conforté dans notre idée : la COMANAV et les autorités sont préoccupées par nos actions.
Nous avons lancé la création d'un collectif pour s'opposer aux expulsions et tout faire pour forcer la Compagnie Marocaine de Navigation à refuser d'accepter à bord du Marrakech des "reconduits" à la frontière, que ce soit des sans papiers, des clandestins ou des victimes de la double peine. Nous lançons aussi un appel à la mobilisation de partout dans le monde pour demander l'arrêt de la collaboration de la COMANAV.


Pour nous écrire : Comité 34 des Parrains-Marraines des Sans-Papiers (libcirc34-2008 A maretmanu.org)

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Cette page a été créée le 15 avril 2001 et modifiée le 15 mai 2001.