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	Rassemblement le 13 décembre 2003 à Sète devant le centre de rétention à l'appel du Comité pour la régularisation de tous les sans-papiers qui vient de se monter à Montpellier

Samedi 13 décembre, à l'appel d'un Comité pour la régularisation de tous les sans-papiers, une quarantaine de personnes s'est rassemblée à Sète. D'abord devant le centre de rétention, puis sur le quai d'embarquement d'un bateau en partance pour le Maroc. Distribution d'un tract ("Sète...terre d'expulsion") aux nombreux voyageurs qui attendent le début de l'embarquement, discussions avec ces voyageurs pour les informer que ce bateau est aussi un bateau-prison dans lequel des etres humains sont forcés d'embarquer, ne voyageant donc pas de leur plein grè, expulsés par les autorités xénophobes européennes et françaises, avec la collaboration des autorités marocaines. Nous invitons chacun et chacune à manifester leur refus de voyager sur ce genre de bateau-prison, et à s'indigner contre les méthodes policières des Etats.

Un sans-papier devait justement etre expulsé ce samedi. Nous tentons de nous opposer à cette expulsion, en bloquant la voiture des flics qui l'emmène au bateau. Le sans-papier est menotté à l'arrière de cette voiture, les flics commencent à s'énerver et essayent une première fois de forcer le passage. Mais nous ne bougeons pas, nous encerclons la voiture, nous gueulons, la tension monte et quelques flics commencent à sortir les matraques. Plusieurs autres voitures de flics suivent la première et, devant notre détermination, commencent une manoeuvre afin d'effectuer un replis stratégique. La ruse est grossière, leur objectif est de contourner les manifestants et d'emprunter un autre passage pour vite accéder au bateau. Quelques manifestants, mais plus assez nombreux, se précipitent et essayent de bloquer une deuxième fois le convoi policier. Un manifestant se jette à terre, au risque de se faire écraser, d'autres essayent encore de bloquer la bagnole qui nous fonce dessus. Furieux, les poulets bondissent des voitures, matraques et gazeuses à la main. La tension est à son comble, début d'empoignade. Malheureusement, la flicaille arrive à ses fins, la voiture dans laquelle se trouve le sans-papier parvient à se dégager de justesse. Le sans-papier sera expulsé.

Finalement, nous décidons d'aller tracter au centre ville, dans des rues piétonnes commerçantes bondées de monde ("Joyeux Noel ! Sète expulse les sans papiers !"). Histoire d'informer les sétois de ce qu'il se passe près de chez eux.

Et nous reviendrons... plus nombreux et plus déterminés.

Des papiers pour tous... ou pour personne !