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Pour le retour de Saïd en France

avril : concert pour le retour de Saïd en France ; mars : soutien pour son retour ; 7 février : Saïd est au Maroc dans sa famille ; 31 janvier 2006 : Saïd est interpellé

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avril : concert pour le retour de Saïd en France ; mars : soutien pour son retour ; 7 février : Saïd est au Maroc dans sa famille ; 31 janvier 2006 : Saïd est interpellé

avril 2006 : Concert pour le retour de Saïd en France à Victoire 2 le vendredi 7 avril à 20h30 avec Les Boukakes, Simsim et Bionic Orchestra. 8 euros sur place, 5 euros pass culture. L'argent réuni permettra de financer les actions du collectif (frais de justice, déplacement d'un membre du collectif pour accompagner Saïd dans ses démarches auprès du consulat de France au Maroc et soutenir sa famille en France).
Signer la pétition : http://saidrevient.free.fr/


mars 2006 : Saïd, musicien et fondateur du groupe de musique arabo-andalouse Simsim, a été expulsé vers le maroc le 7 février. Seul tort : être en situation irrégulière en France. Sa famille, ses amis, des professionnels du spectacle se mobilisent pour son retour en France. Soutenez leurs actions en signant la pétition : http://placeauxdroits.net/petition/ ?petition=7. Un concert de soutien est également prévu le 7 avril à la salle Victoire 2 avec Simsim, Boukakes, Bionic Orchestra, tarif unique : 8 euros.


12 février 2006 : Saïd est au Maroc dans sa famille. Sa compagne a fait la traversée avec lui. D'abord enfermés dans leur cabine, ils seront ensuite autorisés à circuler librement sur le bateau, ce qui ne sera pas le cas des deux autres reconduits. A bord, ils ont retrouvé les deux amies qui avaient elles aussi embarqué pour les accompagner. A son arrivée sur le territoire Marocain, il fera un passage dans les bureaux de la police locale, puis sera libéré rapidement pour se rendre dans sa famille à Rabah.

L'histoire de Saïd est l'application avant l'heure de la nouvelle loi sur l'immigration que le gouvernement vient de pondre, marquant une fois de plus son empreinte sur le durcissement des conditions d'accueil et le séjour des migrants dans notre Europe forteresse repliée sur elle même, blanche, chrétienne et propre sur elle. Cette politique de repli a commencé bien avant Sarkosy. Depuis Giscard dans les années 70 jusqu'à aujourd'hui, chaque ministre de l'intérieur, chaque gouvernement a ajouté une couche de barbelés aux frontières, renforçant le pouvoir de la police et systématisant le contrôle de tous ceux et celles qui ne correspondent pas au critère du type européen.

Saïd est entré en France comme étudiant il y a huit ans, il a rencontré une fille avec qui il se marie. Pendant plus de trois ans, il est en situation régulière, aucun problème pour lui, il pourra consacrer du temps à sa passion le luth oriental. Il jouera dans plusieurs groupe de musique. Dans sa situation, le simple concubinage n'est pas possible, ils se sont mariés ; sûrement rapidement, mais comment faire autrement. Ceux et celles qui ont la bouche pleine de mépris pour "ces gens là" parleront de mariage en blanc, mais eux n'avaient d'autre solution pour pouvoir vivre ensemble. Le mariage ne tiendra pas dans le temps, et divorcé, les graves problèmes de papiers feront leur apparition. Sa situation familiale a changé, son statut sur le territoire français aussi. De récépissé de trois mois en récépissé de trois mois -plus de 10 au total- il va vivoter dans l'incertitude. Puis le couperet tombe, le gouvernement l'invite à quitter le territoire, il est devenu un sans papier, rejoignant la grande masse des migrants rejetés au mépris de la dignité humaine. Rasant les murs, le souffle coupé à chaque apparition de la police, et oui madame l'avocate de la préfecture, une majorité de personnes avec ou sans papier ont peur de la police, et ne me dites pas que ce n'est pas le but recherché : la crainte de l'uniforme. Désemparé, dans l'incertitude pour son avenir, Saïd continuera néanmoins sa passion : la musique, lui qui rêvait de rassembler toutes les musiques du pourtour méditerranéen, doit l'avoir bien amer de se rendre compte que seules les idées, les musiques et les marchandises peuvent se foutre des frontières.

Aujourd'hui on rajoute une sélection humaine, une migration au mérite, une immigration choisie comme ils disent, crétins ...


31 janvier 2006 : Saïd est interpellé en sortant du studio d'enregistrement, il a marqué le pas devant une brigade de police, se sera fatal pour lui. Les avocats n'obtiendront pas son assignation à résidence, il reste en prison au centre de rétention de Sète, et c'est donc prisonnier qu'il comparait devant le tribunal administratif. Tout tourne autour d'un contrôle de police à son domicile, un contrôle pour vérifier si il y a bien eu vie commune. Pas de traces de présence de sa femme, un studio trop petit, l'absence de lit, il ne viendra pas à l'esprit du fonctionnaire que le canapé est réversible, et non Monsieur l'avocat de la préfecture quand on a pas de thune on ne fait pas le trajet deux fois par jour ...

C'est comme ça que l'ont détermine si on est en présence d'un mariage en blanc ou non au pays qui parle des droits de l'homme. Saïd avait pourtant déclaré qu'ils n'habitaient pas ensemble dans la semaine, sa femme ayant sa famille et ses activités à Sète, lui son boulot sur Montpellier, ils se retrouvaient le week-end chez lui ou chez les parents de sa femme. La préfecture l'avait d'ailleurs accepté comme tel puisque malgré ce rapport elle continuera de délivrer des titres de séjour ...

C'est l'annonce des quotas qui a changé la donne ?

Sa situation actuelle sera balayée d'un jeu de manche d'avocat, rien à foutre qu'il ait rencontré une nouvelle compagne avec qui il veut vivre, rien a caguer de tous ses amiEs, de son implication sur la scène musicale locale, son implication dans une MJC ? Vous dites qu'il a tous ses liens ici, vous le démontrez en vous déplaçant, nous vous répondons dehors, trop d'arabes, de chinois, de roumains, de tziganes, y a plus de place.

Rien ne changera au projet de la préfecture : faire du nombre en foutant le maximum d'étrangers dehors.

La chance de Saïd autant qu'on puisse parler de chance, c'est d'avoir des amiEs autour de lui, pendant cinq soirs une vingtaine de personnes se retrouveront devant le centre de rétention, des mélodies orientales témoigneront leur solidarité au copain musicien, pour lui et pour les autres détenuEs, et pour dire qu'on est pas d'accord avec ces politiques racistes que l'on voudrait nous faire gober.

C'est en nombre qu'ils et elles viendront le soutenir lors des audiences, assidues et déterminéEs. Devant le bateau la mobilisation ne s'essoufflera pas, c'est aux flics que le souffle manque pour contenir cette horde qui envahie le bateau, et se sera les employés Marocains du bateau* qui nous empêcheront d'aller plus loin, armés de gourdin ils n'hésiteront pas à frapper, ont-ils cru que nous voulions nous emparer du bateau, où sont-ils autant prostrés devant leur roi qu'ils en ont défendu son bien avec autant de rage ?

Pauvres sujets de lèse majesté ...pauvre misère ...

Merde à Pasqua, Debré, Chevénement, Vaillant et Sarkozy.

* Le bateau qui effectue les reconduites de Marocains au départ de Sète appartient à la COMANAV, compagnie marocaine de navigation, aux mains du roi du Maroc, y a pas de petit profits...


Vendredi 3 février : Saïd est maintenu en détention au centre de Sète (décision du tribunal ce matin). Il devrait passer devant le T.A. lundi après midi, là sera prise la décision s'il est expulsé ou si il peut rester sur le territoire, ce qui ne lui donnera pas pour autant un titre de séjour ...
En soutien chaque soir à partir de 18h un rassemblement musical est organisé devant le centre de rétention (quai des affaire maritime, traverser le pont en face la gare tourner à gauche le centre est au bout après le virage), samedi après le rassemblement une soirée de soutien est prévue à cournonsec.
Pour lui pour celles et ceux qui sont emprisonnéEs à Sète et ailleurs, pour notre dignité individuel de ne pas laisser faire, bougez ...


Jeudi 2 février : urgent mobilisation sonore et tapageuse...
Said musicien, du groupe SIM SIM est menacé d'expulsion. Il s'est fait arrêté par la police le mardi 31 janvier, à 20h30, à Montpellier, en rentrant chez lui. D'origine du Maroc, il n'avait pas de papiers. Une mobilisation devant le centre de rétention de Sète est en préparation, peut-être dès ce soir, avec les instruments de zics pour ceux et celles qui en ont, un rassemblement au tribunal est aussi prévus ...
Préparez-vous, plus d'infos à venir ...

Sarko comme Chevénement, Vaillant, Pasqua, Debrés, expulsent les sans papiers, montrons leur qu'on les emmerde ... et que l'on l'oublie pas ceux et celles qui sont enferméEs dans leur prisons !


Pour nous écrire : Comité 34 des Parrains-Marraines des Sans-Papiers (libcirc34-2008 A maretmanu.org)

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Cette page a été créée le 6 février 2006 et modifiée le 4 avril 2006.